Il convient de souligner que l’extraordinaire entente des équipes ILL/Projet/Direction, qui découlait à la fois des qualités techniques de chaque spécialité comme de l’intérêt commun dans la réussite de cette opération, contribua pleinement à un climat social de qualité exceptionnelle. Cela conduisit à un résultat probant et maîtrisé, le redémarrage du réacteur au sein d’une INB pleine et entière avec application immédiate pour l’exploitation des programmes des expérimentateurs de l’ILL.

"A toute chose malheur est bon”
Alors que jusqu’en 1991 on vivait sur des extrapolations, le RHF n’ayant pas d'équivalent, la durée de vie réelle des équipements est maintenant bien connue. La durée de vie estimée du bloc pile du réacteur n’est plus de 5 ans, comme dans le 1er rapport de sureté, mais a été réévaluée à 40 ans, et les dispositifs les plus exposés (crépine, grille de tranquillisation, ...) ont été modifiées pour ils soient tous remplaçables. Autrement dit, les obstacles techniques à l'exploitation du réacteur de l'ILL sur une bien plus longue période ont été levés.
Ce succès du démantèlement et de la reconstruction du bidon par les équipes de l’ILL a, en définitive, boosté l'institut qui s'est retrouvé doté d’une source neuve et d’une visibilité à long terme (son contrat a été prolongé jusqu’en 2023). Du coup des cycles de rénovation/modernisation de ses instruments scientifiques ont été entrepris dans la foulée et ces derniers ont gagné des facteurs de 5 à 60 en efficacité. L'ILL a ainsi conforté sa place de leader dans le monde de la neutronique malgré l’émergence de compétiteurs performants.

Et comme il convient quand même d'en tirer une morale après quatre ans d’efforts, rappellons simplement cette vérité :

Ne pas pleurer, ne pas crier, ne pas juger
mais comprendre d’abord.
Spinoza

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